Hellboy (7/10)

 











|États-Unis - 2004|

|Drame fantastique|

|122 minutes - Couleur - v.o. : anglais|

|Réalisateur: Guillermo del Toro|

Guillermo del Toro peut produire aussi bien des fables intimistes et poétiques récompensées aux festivals et aux cérémonies telles que La forme de l’eau ou Le labyrinthe de Pan que des superproductions comme Hellboy

La beauté de la mise en scène de Hellboy, c’est que sous ses airs de film d’action de divertissement, le film sait garder ce qu’il y a de mieux, à mon avis, dans l’univers de del Toro, soit sa part de fantaisie cauchemardesque Lovecraftienne. Tout ceci met ainsi en valeur la source primaire du cinéaste soit l’horreur fantastique. Justement, les créatures inspirées de Lovecraft, notamment Sammael, sont très originales. Mais, c’est tellement souvent le cas chez del Toro qu’il en vient presque inutile de le mentionner. Les connaisseurs de l’œuvre du réalisateur mexicain apprécieront également les autres signes qui font d’un film de del Toro un film de del Toro : la narration, les références aux fascismes, les références bibliques, questionnements moraux, etc.

La créature Sammael dans Hellboy

Dans la même mesure, le film demeure passionnant sous bien des égards et pas seulement pour les cinéphiles. En effet, avec ses scènes d’actions plutôt longues et son humour Hellboy plaira aussi aux plus jeunes qui ont grandi en regardant les films de Marvel. Hellboy pourrait bien être une belle porte d’entrée vers un cinéma légèrement plus exigeant et recherché, à condition qu’ils soient, bien entendu, préparés à voir quelques séquences assez effrayantes.

Le principal bémol de ce long-métrage se résume à l’idée que comme je l’ai mentionné auparavant, à l’instar de Blade II ou Pacific Rim, il ne s’agit pas d’un film intimiste. Il y a quelques questionnements moraux et existentiels par-ci, par-là ainsi qu’un triangle amoureux entre les protagonistes, mais il ne faut pas s’attendre à une écriture recherchée des personnages. Autrement dit, le film reste en surface concernant les sentiments qui doivent donc se contenter d’être une sous-intrigue.


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