Pas de deux

 


|Canada - 1968|

|Expérimental - Cinédanse|

|13 minutes - Noir et blanc - Muet|

|Réalisateur: Norman Mclaren|



Pas de deux fait partie ces films qui réinventent la danse et notre façon de la voir au même titre que Narcisse et Ballet Adagio de McLaren. Le contraste des couleurs réduit notre proximité avec les danseurs et le sentiment de réel tandis que l’absence totale de piste de danse, permet s’imaginer les danseurs comme des apparitions sorties d’un rêve. Les figures des deux danseurs se décuplent en apparition fantomatique pour créer des formes lumineuses qui sont impossibles dans une captation plus traditionnelle de la danse. Tour à tour, dans les dernières images, les corps des danseurs deviennent indiscernables les uns des autres. À un autre moment, celui de la danseuse semble couler tel un liquide dans les bras de son partenaire. Le film rompt même avec ce qui semble le plus fondamental dans la danse : le mouvement du corps. On ne perçoit plus que leurs positions initiales et finales lorsque les enfilades de duplications fantomatiques s’unissent pour ne faire plus qu’un corps. Cette technique hypnotise, elle rend chaque mouvement plus imprédictible et donne au ballet des teintes de magie. Pas de deux, c’est donc ce qui arrive lorsqu’un cinéaste s’approprie la danse, et à l’aide du cinéma, tente d’en faire un objet nouveau.

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